Les femmes enceintes peuvent-elles continuer à voyager ?
Oui. La grossesse n’est pas une maladie, mais il ne faut pas négliger certains facteurs qui vous rappellent de toute façon votre état physiologique différent. Quel que soit le mode de transport, je conseille aux futures mamans de prendre deux anti-spasmodiques avant de partir, et deux en arrivant, pour tout voyage inférieur à 8h00. S’il doit durer au-delà, je leur en prescris deux autres au milieu.
Et les voyages lointains ?
Concernant la destination, il faut savoir que plus on avance dans la grossesse, plus on est fatiguée. Donc voyager oui, vers des pays lointains, pourquoi pas, à condition une fois sur place, d’éviter les excursions trop épuisantes.
Quant aux pays tropicaux et/ou ceux qui nécessitent des traitements type anti-paludéens, mieux vaut les éviter car la prise de médicaments est trop compliquée, voire déconseillée pour certains d’entre eux.
Pour tout voyage en avion, quelle que soit la durée, il faut impérativement porter des bas (et non des collants) de contention.
Peut-on commencer ou continuer un sport pendant la grossesse ?
Cela dépend bien évidemment du sport. Afin de séparer les sports inoffensifs de ceux qui ne le sont pas, il est facile de retenir la règle suivante : si le sport exige un mouvement de saut de la part de la personne, il est interdit de le pratiquer et ce quel que soit le stade de la grossesse. C’est le cas de l’équitation, du jogging, du ski, du tennis, des sports de combat, mais aussi de la plongée sous-marine.
Cependant il ne faut pas arrêter l’exercice physique qui est même plutôt favorable à un état de bien-être général. Le vélo sur terrain plat, la natation et la marche sont des activités qui ne sont pas interdites pour une femme enceinte.
Pour bien préparer votre grossesse, vous pouvez commencer par mettre toutes les chances de votre côté en bannissant la cigarette et l’alcool de votre quotidien.
Le tabac entraîne une baisse de la fécondité et une augmentation des fausses couches. Tout comme l’alcool, il provoque un risque accru d’accouchement prématuré et de bébé de petit poids à la naissance. Le tabagisme peut augmenter le risque d’anomalies génétiques.
Même s’il faut une consommation excessive d’alcool pour parler de syndrome d’alcoolisme fœtal (SAF), les méfaits se font sentir dès les premiers verres. Ne soyez donc pas gênée à l’idée de refuser fermement la coupe qui semble pourtant inoffensive.
Vous entendez et lisez partout qu’il faut manger équilibré. Mais concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? L’organisme n’est ni plus ni moins qu’une machine nécessitant du carburant pour fonctionner. Ce carburant se décompose en trois grandes catégories de nutriments qui entrent dans sa composition : les protides (ou protéines, composées par les acides aminés), les lipides (acides gras) et les glucides.
Vous devez donc manger de tout mais raisonnablement et pas pour deux, car le fœtus ne prendra que ce dont il a besoin. Ne vous interdisez aucun aliment autorisé.
L’eau, nécessaire aux besoins physiologiques de base, est votre alliée. Les 1,5 litres minimum quotidiens recommandés permettent de prévenir les infections urinaires favorisées par la grossesse.
Nos conseils :
> Faites attention à ne pas consommer de fromages au lait cru non pasteurisé, ni de croûtes de fromages.
> Dans la gamme charcuterie, évitez celle à la coupe, préférez le jambon préemballé.
> De même les graines germées de type soja, ainsi que certains produits de mer(coquillage, tarama, poisson fumé, surimi, etc.) ne doivent pas être consommés crus.
Tous ces aliments sont susceptibles de véhiculer une bactérie très dangereuse pour le fœtus : la Listeria Monocytogènes provoquant une infection passant parfois inaperçue qui s’apparente à une petite grippe.
